Pour bien commencer l’année, l’ami Yves a décidé de s’initier à la pêche en float-tube dans le 44. Pêcheur passionné et expérimenté de 75 ans, surtout sur la pêche du bar, Yves m’a fait confiance pour lui faire découvrir la liberté de se déplacer avec discrétion en eau douce à la recherche des carnassiers sur une sortie float-tube dans le 44.
Première sortie float-tube
Après lui avoir présenté le matériel, le gonflage, bien vérifié les valves et la position des boudins, passons aux règles de sécurité : le gilet de sauvetage et son utilisation. On charge quelques boîtes de leurres et on va au bord de l’eau. Une fois Yves installé sur le float-tube, les palmes attachées, les sangles fixées, nous passons à l’utilisation des palmes. Quelques explications théoriques sur leur maniement, c’est partit pour la pratique.
Les conditions de pêche
Pour mettre Yves à l’aise dans sa première sortie pêche en float-tube dans le 44, j’ai choisi un plan d’eau avec une pente assez douce sur la bordure. La météo est moyenne avec du vent faible à modéré nord/nord-est et quelques averse éparses. L’eau est à 8,5°C d’une couleur légèrement teintée. L’effet des pluies de ces derniers jours commence à s’estomper. Le plan d’eau a une population installée de brochets mais contient également quelques perches et sandres. Pour commencer, je propose à Yves de commencer avec un shad 4 » rose relativement sobre surplombé. Le but étant de réaliser des animations à descente rapide sur le fond.
Après quelques minutes, les déplacements en ligne droite deviennent fluides. Mais le vent fait tourner notre ami qui se trouve en difficulté pour corriger ses trajectoires. On reprend les explications, je lui fais une démonstration avec les deux floats accolés pour qu’il voit et qu’il sente bien l’effet des palmes. Quelques tours sur soi, quelques virages et c’est partit pour la pêche.
L’action de pêche en float-tube dans le 44
Vue la saison, j’oriente notre sortie float-tube dans le 44, de la bordure vers le large en suivant la pente douce des berges, pas de résultat. Je propose alors de faire le chemin inverse, diriger la pêche de pleine eau vers la pente de la rive. Après quelques lancers et l’arrivée au niveau le plus bas de la pente, Yves se prend une belle attaque, comme prévu, sur une animation franche sur le fond. Le moulinet chante, ça prend du fil, sûrement une belle mémère. Je vois Yves se faire tracter par le poisson mais, imperturbable, il reste concentré sur son action, déjà un vrai pro du float-tube. Après 5 bonne minutes de combat où le poisson réussit à tenir le fond en donnant de très jolis coups de tête, la ligne se détend, le poisson a décidé de foncer vers la surface. Yves pense avoir perdu le poisson. Le temps de reprendre du fil et de revenir au contact, il était toujours au bout mais avec un dernier coup de tête en repartant vers le fond, il réussit à se décrocher.
Astuce
Perdre la tension dans un combat avec un poisson entraîne souvent des décrochages. Pour vous donner un peu plus d’amplitude dans le geste, je vous conseille de travailler votre poisson canne basse. Quand le poisson est collé au fond vous formerez alors un angle de 90° avec lui, ce qui vous permettra de faire jouer au maximum le blank et ainsi vous donner plus de longueur dans le geste. S’il décide de revenir vers la surface, en montant votre canne vous garderez la tension dans le ligne.
On prend les mêmes et on continue… Quelques lancers plus tard sur le travers de la bordure, une petite touche, timide et pas concluante. Je propose alors de passer sur plus léger, pour une descente plus lente et une nage plus planante. J’explique à notre ami l’animation : -« On laisse descendre en contrôlant la bannière et en comptant pour estimer la profondeur de nage ». Le résultat ne tarde pas à arriver, au bout d’une dizaine de lancers dans une prospection en pleine eau à environ 5 mètres de fond, la descente du leurre s’interrompt alors qu’il reste encore au moins 2 mètres d’eau. La tension se fait sentir dans la ligne, Yves fait un petit ferrage, à mon sens pas suffisant et un peu tardif. Le poisson est au bout, malheureusement il se décroche après quelques secondes. Encore un beau sujet au vu de la courbure de la canne.
Changement de stratégie
Après de longues minutes infructueuses, nous avons compris que les poissons réagissaient sur des mouvements d’eau importants. Comme ceux du shad mais à des vitesses de descente variable. Nous essayons alors avec un crank flottant large bavette en variant les vitesses de récupération, les animations et les pauses. A l’approche d’une île, Yves nous sort le grand jeu, à la reprise de la récupération après une pause, la canne se tend, le moulinet commence à chanter, ça y est ! le combat commence. Ça tient le fond, nous revivons le même schéma que précédemment mais cette fois le brochet finit dans l’épuisette.
Une belle mémère de 90+. C’est heureux et presque essoufflé que l’ami Yves contemple sa prise avant de la remettre dans son élément.
Les tentatives qui suivront resteront infructueuses. Après un peu plus de 3 heures de pêche nous totaliserons 3 touches. Avec, au final, un beau sujet et de très beaux souvenirs pour notre ami. Il a découvert le float-tube avec un résultat plus qu’honorable, au vu des résultats des confrères croisés sur le plan d’eau ce jour.
Sur cette belle expérience, je vous dis à bientôt au bord de l’eau !